mardi, février 22, 2005

Un magazine... de trop !

« N’importe quoi, sauf la vérité. Il n’y a que ça qui ne se vend pas. » Boris Vian

Texte commencé le 26 janvier
... Le journaliste Hugo Dumas de La Presse nous apprend qu'il y aura un nouveau "joueur" dans le monde des magazines québécois la semaine prochaine. Nouveau joueur n'est toutefois pas tout à fait approprié puisque c'est le même éditeur qui a lancé Le Lundi pour le revendre ensuite à Quebecor... et le 7 Jours qu'il a aussi revendu à Quebecor... avec de juteux profits à chaque fois.

Son nom, Claude J. Charron...

J'ai cotoyé ce type d'assez près, avant qu'il ne lance 7 Jours, et je ne l'ai jamais revu après le lancement dudit magazine. Je sais par contre qu'il connaît son affaire et il le prouve encore une fois... Véronique Cloutier se confiera au nouveau magazine de Claude J. Charron.

Y'a pas de doute que le lancement de ce magazine sera réussi avec une "vedette" comme V.C. Surtout que les amateurs de potins se régalent de tout ce qui se dit au sujet de l'affaire Cloutier... À mon avis toutefois, la "vedette" choisie pour ce lancement fait montre d'un mercantilisme de très mauvais goût. Elle refuse de discuter de son père dans les autres médias, mais elle donne une entrevue exclusive à quelqu'un qui en a vachement besoin pour le lancement de son magazine... et qui a les moyens de se payer n'importe qui/quoi !

Y'a pas de doute que le lancement sera réussi. Avec la publicité on peut faire "manger" n'importe quoi au citoyen. Et d'après le journaliste, Radio-Canada a déjà tissé des ententes commerciales avec le magazine de Claude J. Charron.

Mais ce sera un lancement qui dégagera quand même quelques odeurs...

Suite: Le lien cité plus haut est du 26 janvier. Le texte explique que Claude J. Charron lancera un "nouveau" magazine dont le titre devrait être Méga... Le magazine est maintenant en vente depuis quelques semaines et le titre n'est pas Méga mais La semaine... Le grand magazine indépendant(sic). J'ai acheté le premier numéro et tel que je le pensais, il n'y a rien là de nouveau. Il est juste une autre copie conforme de ce qui existe déja, comme par exemple ceux que l'éditeur Charron a lui-même lancé, Lundi et 7 Jours. Manifestement que ledit éditeur a de la suite dans les idées. Lundi, 7 Jours, La semaine...

Je ne perdrai pas de temps à commenter les confidences économiques de V.C. ou la vie parfaite de Jean Charest qu'on pouvait lire dans le premier numéro. Et je n'achèterai pas les suivants. Mais je pense que ça vaut la peine qu'on regarde d'un peu plus près qui est ce Claude J. Charron. Lors du lancement de son magazine, il a dit quelque chose qui ressemble un peu à ceci; ceux qui se "confiraient" à son magazine aurait le droit de lire le texte avant sa publication, question d'être honnête avec ceux qui se confient...

Ce qui veut dire très clairement que les textes qu'on trouvera dans ce magazine ne seront que de la publicité pour les personnes interviewés.

Moi ce qui me dérange de ce genre de magazine, c'est qu'ils existent non pas pour la qualité des textes qu'on y trouve, mais parce que les patrons de ces magazines savent comment faire pour vendre n'importe quoi à la population. Claude J. Charron sait très bien que son magazine se vendra bien puisqu'il a les moyens de se payer la publicité nécessaire au succès cette entreprise. Sauf qu'avec les moyens qu'il a, il aurait pu lancer un magazine qui informe vraiment. Quelque chose de sérieux.

Mais non, le type n'a pas encore assez d'argent... et un vrai magazine d'information, ce n'est pas assez payant !

Pour ceux qui voudraient savoir à quoi ressemblera le "nouveau" magazine de Charron, je suggère très fortement la lecture de ce texte de Lise Villeneuve paru dans Le 30. C'est l'histoire d'une journaliste qui a travaillé à 7 Jours. Quand elle écrit... "Sous les ordres de Dieu lui-même, en la personne de Claude J. Charron", je saisis assez bien ce qu'elle veut dire car je répète que je connais un peu le personnage.

Ce type a compris qu'on peut vendre n'importe quoi. Que la qualité n'est pas nécessaire, à condition que le Département Marketing fasse bien son travail.

Et Charron sait quoi faire pour que le Département Marketing de son "nouveau" magazine fasse bien son travail !

Guy Vandal