lundi, octobre 10, 2005

Une grand-maman fâché...

Et elle a raison !

Moi aussi j'ai écouté l'émission à laquelle elle fait référence et si j'avais eu le temps, cette émission aurait fait l'objet d'un billet ici. Je m'excuse auprès de Thais pour le temps que j'ai mis à faire paraître son texte, mais j'espère qu'elle comprendra... et vous aussi.

C'est que j'écris dans un blogue qui me tient passablement occupé présentement. Pour ceux qui arrivent ici parce qu'ils s'intéressent à l'observation des médias, ce blogue est à lire absolument, cela dit bien humblement, car il ne fait que ça, observer la couverture médiatique qui entoure le préféré des sondeurs dans la course à la chefferie du PQ !

Même si le texte que nous propose grand-maman Thais n'est plus depuis longtemps dans l'actualité, il demeure très pertinent. Très, très, pertinent. Parce que Drainville, plus souvent qu'autrement, ne fait que ça, jouer la "belle-soeur". Si j'avais le temps d'écouter La part des choses et d'en faire un billet à chaque fois, il serait peut-être le plus populaire ici. Lui et François Paradis ! (Guy Vandal)
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Objet: Emission de mardi le 20 septembre

Monsieur Drainville,

Je viens tout juste de visionner " La part des choses" et ce qui me vient à l'idée en tout premier lieu, c'est de vous baptiser, vous et Vincent Marissal, "les belles-soeurs" de La part des choses. Je n'en croyais ni mes yeux et ni mes oreilles. Votre prestation à tous les deux était pitoyable. Et pour ce qui est de l'impartialité, on repassera...

Comme comédiens, je vous donne 2/10. Pour la dérive journalistique, 10/10.

J'ai travaillé, Monsieur Drainville, pendant trente ans dans le monde de l'éducation. Alors, le non verbal, j'ai appris à le décoder depuis longtemps. Tout comme les petits messages sous-entendus. l

Votre entrée en matière était dramatique: le couvercle sur la marmite, la pression qui monte, M.Gendron qui relance toute l'affaire en priant M. Boisclair de dire toute la vérité (en fin de réponse à un journaliste, réponse dans laquelle Gendron réitérait qu'il avait beaucoup d'estime pour M. Boisclair et qu'il croyait que ce dernier avait le droit de passer à autre chose. Si toutefois, il y avait plus comme le suggérait le journaliste qui le questionnait, il demandait à M.Boisclair de le dire). Ce que vous dites, c'est que M. Gendron laissait entendre qu'il y avait plus, qu'il demandait aux journalistes de fouiller encore etc... Plus loin, vous faites dire à M.Gendron que M. Boisclair en a pris de 96 à 2001. De grâce, réécoutez l'entrevue: ça s'est passé sous M. Bouchard, ça ne veut pas dire qu'il en a pris tout ce temps.

Comment tordre la vérité, cours 101. Pourquoi M. Drainville, dans une telle situation, ne nous faites-vous pas entendre la question du journaliste et toute la réponse de l'interviewé? Ce serait trop clair...? Impossible de maquiller...? Quel est votre mandat: informer la population ou soutenir des thèses enlevant toute crédibilité aux péquistes et aux souverainistes? Nous savons que les gens de La Presse ont pour mission de discréditer les péquistes ( le patron l'exige). Pourquoi ne pas inviter d'autres personnes que ces derniers?

Et M. Marissal qui en rajoute: d'abord, il défend les politiciens: ce sont quand même des êtres humains qui subissent beaucoup de pression, les journalistes sentent le sang, ils font du paked journalism, ( ce sont les fleurs disons; voici le pot:) M. Boisclair ne s'aide pas, il échappe le ballon, j'ai trouvé Gendron cochon; vous ajoutez: il disait que tout le monde était au courant que M. Boisclair consommait, alors que M. Gendron a dit que tout le monde était au courant des rumeurs...( ici il y a carrément dérive), les péquistes s'entre-déchirent etc....Deux vraies commères de balcon, je vous dis.

Vous savez ce qui me fait peur à moi et me désole? C'est que demain soir, c'est vous qui analyserez le débat de Sherbrooke... Comment puis-je vous faire confiance M. Drainville? Comment être sure que vous ne sortirez pas certaines répliques de leur contexte pour faire dire ce que vous voulez aux aspirants à la chefferie?

Visionnez votre émission d'aujourd'hui; si vous n'avez pas la cassette, je vous enverrai la mienne.

Copie de cette lettre est envoyée au Centre d'observation des médias québécois et à toutes les personnes que je connais.

Thais Potvin, enseignante à la retraite et une grand-mère de 68 ans.